NANGBEI Florentin Martial
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La jeunesse et les affaires publiques

La participation de la jeunesse à la prise de décision : Analyse de l'article 11 de la Charte Africaine de la Jeunesse.

 

       Aujourd’hui, nous sommes en un temps de changements profonds où toutes les législations sociales  en faveur de la jeunesse, se trouvent dépassées.

      

Tous ceux qui se préoccupent sans relâche, de ranimer les sentiments de confiance et d’espoir dans les esprits de la jeunesse africaine, ont toujours tenté de jeter les bases de l’organisation de la vie sociale, économique, culturelle et politique en faveur de cette jeunesse.

      

Les efforts déployés sont destinés à créer soit à assurer à la jeunesse africaine une paix et une justice qui la place dans une certitude de son engagement à la prise de décision et de sa participation sans conditions à des actes importants de la vie civile et politique.

 

Même si de toutes les législations en faveur des jeunes il existe encore d’importants travail à faire pour la participation de ceux-ci aux activités de leur société, les textes déjà édités doivent être pris en compte et les autorités politiques et administratives de chaque pays signataire de cette Chartre doivent s’évertuer à faire adapter cette législation continentale aux exigences d’aujourd’hui.

 

Notre analyse uniquement portée sur l’article 11 de la Chartre africaine de la jeunesse nous permet d’examiner les bonnes et mauvaises pratiques de la participation de la jeunesse, cas de la République Centrafricaine.

Mais bien avant notre analyse, nous allons donner notre réflexion de l’ensemble de cet article 11 de la chartre africaine de la jeunesse.

 

D’une manière générale, le défaut social le plus grave et le plus déséquilibrant c’est de ne pas mettre la jeunesse devant une certaine liberté en droit, en éducation, en santé et en communication permanente à tous les niveaux socio-économiques, culturelles, politiques et intellectuelles en vue de favoriser son insertion.

 

Dans le souci de ne pas voir la jeunesse être désarmée devant la vie et enchaînée aux emprises des habitudes inchangeables de beaucoup des autorités politiques et administratives qui freinent l’évolution de la jeunesse africaine , l’article 11 de la Chartre africaine de la jeunesse vient à point nommé proposer l’idéal de la communication , de l’information et de formation capables de conduire les jeunes jusqu’à l’âge d’hommes responsables pour l’avenir .

 

C’est tout d’abord un travail de rajeunissement ou encore de remise à jour des relations entre la jeunesse et les gouverneurs fragilisées depuis fort longtemps.

 

Non seulement que cet article renforce les possibilités de la participation de la jeunesse aux activités de sa société mais aussi ,il lui donne l’opportunité d’être à l’ école de l’expérience en vue de s’estimer à sa juste valeur et de se mettre dans une situation  équilibrée et efficace qui lui permet de faire l’usage de ses meilleures ressources intellectuelles pour une réussite commune grâce au cautionnement des meilleurs principes d’intégration des jeunes.

 

L’article 11 de la Chartre africaine de la jeunesse est d’une importance capitale qui place les jeunes devant une concession et par conséquent un sens de responsabilité. L’application plus modeste de cet article sera une réponse juste aux inquiétudes des jeunes souvent abandonnés et minimisés.

 

A la question donc de l’analyse de cet article 11 de la Chartre africaine de la jeunesse, le cas de la RCA nous intéresse tout particulièrement.

 

A première vue, l’on ne peut a proprement parler d’une réelle participation des jeunes aux activités de la société. La jeunesse de ce pays est souvent sous – estimée et prise pour un groupe non expérimenté ou sous – informé qui n’a pas le mérite d’être associé à la prise des décisions importantes qui traitent de la vie de la société toute entière. Tout se passe comme si il  existe une école de l’expérience ou encore la compétence ou expérience est l’apanage exclusif des personnes âgées. L’on se demande dans quelle condition les autorités politiques et administratives assurent le travail de préparations et de formations des jeunes qui auront sans doute en main la responsabilité de la société pour un avenir probant du pays.

 

Avant de nous pencher sur notre analyse proprement dite, nous tenons tout d’abord à rappeler ici que la constitution de la République Centrafricaine a bien pourvu à la cause de la jeune en ses articles 7 et 9. Selon ces articles, « La constitution insiste sur la question de garantir à chaque citoyen le droit d’accéder aux sources du savoir à l’instruction et à la formation professionnelle… le droit au travail, à un environnement sain, au repos, aux loisirs dans le respect des exigences nationales du développements… »

        

Ajoutons à toutes ces dispositions constitutionnelles les différents traités des Droits de l’Homme que la RCA a ratifié ainsi que des lois qui ont été promulguée et qui fixent les conditions d’assistance et de protection accordées aux travailleurs, et plus particulièrement au plus jeunes, aux plus âgées, aux handicapés ainsi qu’à ceux qui ont des problèmes de santé dus aux conditions de leur travail.

 

Tous ces textes n’ont pas été véritablement mis en application par les autorités politiques et administratives. Ce qui traduit le manque d’égard à l’évolution de la jeunesse dans ce petit pays enclavé de l’Afrique centrale.

 

L’article 11 de la charte consacré à la participation des jeunes affronte de manière la plus juste les problèmes auxquels  est confrontée la jeunesse africaine en proposant des pistes plus simple de l’engagement de celle-ci aux activités de sa société en tant que personne valable apte, intelligent et créative en vue de la continuité des Etats.

 

Point 2 paragraphe a, b, et c, ces paragraphes sont bien définis et placent directement  les jeunes devant une lourde responsabilité qui engage la vie de la nation, de la région ainsi que du continent tout entier. Malheureusement en RCA, cet aspect est quelque peu nuancé. D’ailleurs pour l’accès de jeunes au parlement et à tous les autres niveaux de la prise de décision conformément aux lois, c’est tout d’abord aux questions de suffrage et ensuite de volonté politique d’encourager la candidature des jeunes dans les centres de décisions. Ce qui a été une sorte de semblant car à la finalité, les jeunes au parlement sont systématiquement mis à l’écart et ne participe pas à la rédaction des textes car le plus souvent cela apparaît comme un fait politique où il faut d’abord lieu voir la capacité du pouvoir à appliquer les textes en vue, ou encore ou cherche à tailler les textes à la dimension du pouvoir. A cet égard, les jeunes au parlement ne se sentent pas bien engagés et ils sont là pour seulement voter des lois selon des consignes soit du pouvoir ou de leurs bases de l’opposition.

  

Outre, il n’existe pas en RCA une plate forme pour la participation des jeunes à la prise des décisions  à des niveaux importants et à l’exercice des responsabilités civiques. La volonté politique ne permet toujours la mise en place d’une structure des jeunes pour lesquels un travail consensuel pourrait être dégagé pour favoriser l’insertion de ceux – ci à de hauts niveaux de responsabilité. C’est souvent les jeunes proches du pouvoir qui sont réunis dans de petits groupes soi disant association des jeunes de Centrafrique. Ceux-ci font le jeu du pouvoir sans lien et intérêt véritable avec les attentes de la jeunesse. C’est des marionnettes qui agissent sur orientation des hommes politiques. Ces jeunes sont finalement placés dans des environnements de corruption, de légèreté et de naissance et c’est un danger pour l’avenir du pays.

 

Point 2 paragraphe d, e, f et g, la charte africaine de jeunesse n’a pas manqué de prendre en compte la nécessité de l’insertion dans la politique générale des stratégies et programmes issus des diverses coopérations, de partenariats ou encore des organismes internationaux. A cela s’ajoute la nécessité de former des hommes nouveaux, informés et capables de s’exprimer à des dimensions importantes.

 

A cet égard, quatre points essentiels sont à souligner pour le cas de la République Centrafricaine :

Ø     Le système éducatif ne permet pas aux jeunes de connaître leurs droits et devoirs, c'est-à-dire, il n’y a pas une bonne éducation à la citoyenneté

Ø     Le manque de la volonté politique et de ressources nécessaires pour la mise en application des politiques et programmes en faveur des jeunes déscolarisés et les diplômés sans emploi en vue de motiver leurs insertions dans le milieu actif.

Ø     Bien que le programme d’éducation au niveau supérieur est très bon, il manque beaucoup d’accessoires pouvant conduire à une bonne professionnalisation des jeunes

Ø     Manque d’une bibliothèque de référence, manque  informatiques, manque de laboratoire pouvant tous permettre des analyses perfectionnistes et surtout, la capacité d’accueil de la seule université de Bangui aussi celle des autres écoles supérieures privées sont très insuffisantes.

Ø     L’appui technique et financier pour le  renforcement des capacités institutionnelles des organisations de la jeunesse est un programme qui n’existe que sur le papier. Les organisations des jeunes sont abandonnées à elles mêmes et n’eut été les appuis systématiques des ONGs internationales, des organismes internationaux ainsi que certains pays amis de la RCA, rien devrait être fait dans ce sens. Par contre, le soi disant association des jeunes de Centrafrique constitue des jeunes proches du pouvoir serve d’un outil pour certaines autorités politiques et administratives de détourner les fonds de l’Etat sous prétexte d’appui aux organisations de la jeunesse.

 

Point 2 paragraphe h, i, et j.

La volonté d’élargir le champ d’instruction de la jeunesse africaine et de renforcer ses capacités de contact et de relation présente un double intérêt pour les jeunes. Non seulement ils sont préparés à des responsabilités nationales significatives mais aussi ils sont insérés dans un système qui leur donne l’habitude des débats de haut niveau, des négociations et des relations extérieures.

 

L’on peut dire que la jeunesse centrafricaine n’a vraiment pas profité des programmes de volontariat en tant que forum important de la participation des jeunes à la gouvernance et au développement du continent. Le manque d’une volonté politique de placer la jeunesse devant son droit de participer librement aux activités de la société à quoi s’ajoute le manque d’une plate-forme pour la participation des jeunes à la prise de décision constituent un défaut grave qui limite les possibilités des jeunes. Non seulement ils sont sous informés mais aussi leur engagement est sujet à grande divergence qui est demeuré sans issu.

 

Au regard de tout ce qui précède nous apportons notre modeste contribution à la charte africaine de la jeunesse.

 

Considérant que les droits de l’homme sont à la base de toute communauté humaine de la paix et de la justice dans le monde entier. Et en marge la jeunesse doit jouir sans condition de ces droits qui lui confèrent sa libre participation aux activités de la société.

 

Nous proposons ce qui suit :

1-     Renforcer le pouvoir de l’Union panafricaine de la jeunesse en lui octroyant le pouvoir de suivi et d’évaluation de la charte africaine de la jeunesse

2-     mettre en place pour chaque Etat, une association de jeunes libre à l’échelle nationale capable de défendre les intérêts de la jeunesse toute entière.

3-     Assister les Etats parties et les associations de jeunes pour la mise en place d’une plate-forme pour la participation des jeunes à tous les niveaux de la prise de décisions.

4-     Renforcer la capacité des pays parties dans la mise en œuvre des politiques et programme d’ensemble pour l’information, la formation et l’insertion des jeunes sans distinction.

5-     Justifier un sommet africain de jeunesse qui traitera beaucoup  plus de l’avenir de la jeunesse africain en général.

 

Voila en quelques sortes notre analyse de l'article 11 de  la charte africaine de la jeunesse.


Martial NANGBEI
Etudiant à l'Université de Bangui


Bonne visite sur mon site  
   
Citation  
  "Il n'est pas toujours possible de construire un avenir pour notre jeunesse, mais nous pouvons toujours construire notre jeunesse pour l'avenir"
Franklin Delano Roosevelt (Président américain)

''La raison et la parole unissent les Hommes entre eux''
Cicéron (Philosophe et avocat grec)
 
Hymne national centrafricain  
  LA RENAISSANCE

Ô Centrafrique, Ô berceau des Bantous !
Reprends ton droit au respect, à la vie !
Longtemps soumis, longtemps brimé par tous,
Mais de ce jour brisant la tyrannie.

Dans le travail, l'ordre et la dignité,
Tu reconquiers ton droit, ton unité,
Et pour franchir cette étape nouvelle,
De nos ancêtres la voix nous appelle :

Au travail dans l'ordre et la dignité,
Dans le respect du droit, dans l'unité,
Brisant la misère et la tyrannie,
Brandissant l'étendard de la Patrie.
 
Présentation de Centrafrique  
  La République centrafricaine, aussi appelée Centrafrique, en sango Ködörösêse tî Bêafrîka, est un pays sans accès à la mer d'Afrique centrale, entouré par le Cameroun à l'ouest, le Tchad au nord, le Soudan et le Soudan du Sud à l'est, la République démocratique du Congo et le Congo au sud. L'essentiel de la frontière sud du pays est marqué par le fleuve Oubangui et le Mbomou en amont. La partie nord du pays constitue le haut bassin du fleuve Chari. Ce sont ces deux fleuves qui donnèrent son nom de colonie au pays alors sous domination française.

Histoire
Les Français colonisèrent la région à la fin du XIXe siècle et l'administrèrent sous le nom d'Oubangui-Chari. Durant la Seconde Guerre mondiale, la colonie se joignit aux Forces alliées. Le pays devient la République centrafricaine le 1er décembre 1958 et proclame son indépendance le 13 août 1960.

Depuis, le pays a conservé le français comme langue officielle, utilisée dans les documents administratifs, alors que le sango, langue véhiculaire, agit comme unificateur du pays, permettant à chacun de se comprendre, même sans éducation scolaire avancée.
 
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